L'environnement à l’honneur. C’est ce que promettait Emmanuel Macron lors du lancement de France Relance en 2020. La transition écologique du pays doit notamment passer par une meilleure connaissance de la faune et de la flore à un niveau local. C’est l’objet d’une des mesures méconnues du programme : encourager la réalisation des Atlas de la Biodiversité Communale. L’initiative a-t-elle tenu ses promesses ?

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Emmanuel Macron*, présentant les contours de France Relance ©Atlantico*

L’écologie, priorité gouvernementale grâce à des mesures inédites ou reboostées

En 2020, Emmanuel Macron dévoile les contours d’un projet ambitieux visant à re-dynamiser l’économie française affectée par la crise sanitaire liée à la Covid. Trois volets sont concernés, à savoir la transition écologique, la compétitivité et la cohésion des territoires. À situation exceptionnelle, budget exceptionnel. Ce sont plus de 100 milliards d’euros qui ont été injectés dans ce plan, avec une participation de l’Union européenne à hauteur de 40%.

La biodiversité, mal dotée dans le plan de relance

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Répartition du budget de France Relance ©M2 Sciences Po Aix

« La véritable ambition de France Relance n’est pas tant dans l’importance des moyens mobilisés (…) que dans la philosophie de transformation qui sous-tend le plan. (…) C’est le choix que nous faisons, celui de l’avenir, de la projection. » Emmanuel Macron

L’écologie est au premier plan et bénéficie d’un peu plus de la moitié du budget global de France Relance. À ce jour, 18,36 milliards d’euros ont permis de soutenir différentes initiatives en lien avec l’environnement. Au sein même de ce volet, les dépenses ne sont pas réparties équitablement puisque les trois quarts sont destinés à financer des travaux de rénovation et le déploiement de technologies vertes pour accompagner les Français dans la transition écologique, Ma PrimeRénov’ par exemple. Dans ce poste de dépenses, la part allouée à la biodiversité culmine à plus d’1,25 milliards d’euros, ce qui est en réalité moindre en comparaison avec le reste des projets.

Une implication en déclin pour les initiatives en lien avec la biodiversité

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Nombre de projets en lien avec la biodiversité soutenus en 2021 et en 2022 par département métropolitain ©M2 Sciences Po Aix

En 2022, 1320 projets de préservation de la biodiversité ont vu le jour dans le cadre de France Relance. Un chiffre globalement stable par rapport aux deux années précédentes. En effet, ce ne sont pas moins de 2860 initiatives qui ont été menées entre 2020 et 2022. Pour autant, cette réalité varie d’une région à une autre. En 2022, si l’arc atlantique, tout comme la côte méditerranéenne et le nord de la France ont pu bénéficier de ce dispositif, cela semble moins être le cas pour le reste du pays. L’année d’avant, en 2021, le centre de la France en avait davantage bénéficié. Mais au fur et à mesure des années, une tendance à l’oubli de certains territoires se dessine. Un état des lieux difficile à concevoir lorsqu’on remarque que certains départements possédant des parcs naturels à préserver ne semblent pas particulièrement soutenus dans des projets liés à la biodiversité. C’est le cas en Ardèche, dans l’Aveyron ou encore dans le Périgord qui n’ont pas soutenu de projets liés à la biodiversité dans le cadre de France Relance.

Une nouvelle dynamique pour les Atlas de la Biodiversité Communale